dimanche 2 juillet 2023

La fin du voyage

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Duel : chance ou malchance ?!

Le 16 juin, Catherine est tombée lors d'une randonnée en Equateur. En descente, elle a glissé et sa cheville gauche s'est tordue. Toute une malchance (1 point pour la malchance) !

Catherine : "J'ai entendu un gros " crack!", un son qui résonne d'ailleurs encore dans mes oreilles. Je savais dès lors que cela inaugurait rien de bon!"

Elle ne pouvait plus continuer la randonnée. Ça faisait trop mal et elle ne pouvait pas marcher dessus (un autre point pour la malchance). Elle s'est alors hissée jusqu'au dernier petit regroupement de maisons que nous venions de passer, environ 1 km plus haut. Par chance, elle eu l'aide de 2 autres randonneurs (1 point pour la chance) ! Et pendant ce temps, notre guide de randonnée a continué pour aller récupérer une voiture et venir nous chercher. (chance : 2e point).

Malheureusement, il n'y avait pas de glace dans ce "petit village" pour aider la cheville endolorie de Catherine (un 3e point pour la malchance).  Nous avons attendu 1h30. Ensuite, on nous a amené dans le village de Quilotoa où nous avons passé la nuit. Ouf, il y avait de la glace :) Catherine avait très mal. Nous avions des advil pour la soulager, mais l'effet n'était pas assez long. Elle aurait aimé avoir des tylenol pour pouvoir alterner, mais il n'y avait aucune pharmacie dans tout le village, quelle malchance (4e point) ! Par contre, les habitants avaient des tonnes d'idées pour concocter des "remèdes" avec des plantes médicinales!

Le lendemain matin, le constat était le même. Elle ne pouvait toujours pas marcher. Elle a été chanceuse, car on l'a merveilleusement prise en charge. (Chance : 3e point) ! On a amené Catherine dans une ville pas très loin, à Zumbahua, où il y avait un hôpital. 

Ce fut efficace et rapide. Tout le contraire du Québec. En 2 heures, tout était fait : accueil, radiographie (qui ont coûté 6$), consultation avec le médecin et plâtre. Toute une chance (4e point) !

Catherine : "Si jamais je me blesse à nouveau, c'est là que je veux retourner me faire soigner ! "


Constat : os du péroné cassé au niveau de la cheville. Immobilisation complète pour au moins 1 mois.  (Malchance : 5e point pour toi !)

Catherine : " Mon coeur était brisé, le voyage était terminé."

Quelle chance, nous dirons plusieurs, nous étions à la toute fin du voyage. C'est vrai, nous étions à 10 jours de la fin, par chance ! (chance : 5)

Par contre quelle déception de finir ce beau rêve ainsi. Nous avons annulé nos 2 dernières destinations : Banos et Otavalo. C'est finalement peu si nous pensons à tout le chemin parcouru depuis la fin février... Chance et malchance (égalité) ! 


Nous sommes revenus à Quito, la capitale. Nous n'avons pas été capables de trouver des béquilles !!! Il n'y en avait pas à Zumbahua, puia à Quito, probablement qu'il y en avait, mais Roger avec son rudiment d'espagnol, a échoué à cette mission! Durant toute une journée, il a vainement essayé de trouver des béquilles, mais c'était comme la maison des fous, on le renvoyait toujours ailleurs, quelque part qu'il ne trouvait pas et qui n'aboutissait à rien. On a un peu ri de lui. Petite malchance (6 points) !

Catherine est restée sagement dans la chambre, elle ne pouvait pas aller bien loin. Elle s'est mise à organiser un retour anticipé. Pendant ce temps, Roger, Jacob et Clément ont pu au moins continuer à explorer Quito et faire le magasinage des souvenirs.

 Le service de nos assurances a été incroyable. Service hors pair. Rapidement, ils nous ont trouvé un vol pour revenir au Québec, ils ont géré les déplacements depuis l'hôtel de Quito jusqu'à Montréal. Quelle chance (6) !


Nous avons pris l'avion le 22 juin, 5 jours avant la date prévue. 


Les assurances avaient réservé 3 bancs juste pour Catherine afin de lui permettre d'étendre sa jambe. Elle était, somme toute, confortable dans son inconfort.  Une belle chance (7) !


C'est la fin d'une belle aventure familiale! 
Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli avec nos enfants. C'était un rêve ! Nous l'avons réalisé notre rêve. Nous voulions partir longtemps avec nos enfants. C'était un pari risqué. Nous sommes fiers de nous, fiers d'eux.
Notre itinéraire était parfait, équilibré et à notre image!
Certes, il y a eu des hauts et des bas : la proximité, le manque d'espace personnel et l'enseignement à distance ont créé des tensions entre nous 4. Ça n'a pas toujours été facile! Toutefois, je pense que nous avons tous grandi à travers ce voyage.


Les enfants ont gagné en confiance, en maturité et en complicité. Leur personnalité s'est cristallisée. 

Tout au long de l'aventure, les gens leur ont dit qu'ils étaient vraiment chanceux d'avoir vécu ce voyage. Eux, ils ne réalisent pas la chance qu'ils ont eue.  Peut-être plus tard...
Nous, adultes, nous le réalisons. 
Nous avons fait notre chance. Nous sommes comblés. Nous nous trouvons chanceux d'avoir pu vivre ce rêve avec nos enfants (chance : 8).

Finalement, chance ou malchance... ?

Chance assurément !!!

Tout est question de perception ;)



Ceci met fin à ce blog.  Merci de nous avoir suivi jusqu'à la fin. 
Peut-être à une prochaine fois.
Catherine, Roger, Jacob et Clément xxxx


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vendredi 23 juin 2023

Les Andes, Équateur

 Publication # 16


Avec un guide, nous sommes partis pour 3 jours explorer les paysages montagneux de la cordillère des Andes et le peuple andin vivant à plus de 3 000 mètres d'altitude.  Les plus hauts sommets de cette cordillère en Équateur sont tous des volcans, on surnomme donc cette région "l'avenue des volcans". Les habitants de la Sierra (Andes) se nomment les Quechuas (Kichua).


Première destination : Saquisili pour y voir un marché haut en couleur et très peu touristique. Les gens des Andes majoritairement agriculteurs vont vendre et s'approvisionner dans ces types de marchés ouverts. Les marchés se tiennent à des jours spécifiques dans différentes villes. On y pratique encore le troc de marchandises. Nous nous sommes promenés dans ce grand marché avec de grands yeux ronds. Il y avait de tout tout tout. Nous avons particulièrement aimé la section alimentation et le marché des bêtes.



Jouons au jeu : qu'est-ce c'est ?

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Fruit de Guanabana, très souvent utilisé pour faire des jus (nous en avons bu quelques fois ; c'est bon)

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Des ramboutans, ça ressemble beaucoup aux litchis.


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Du cuy frito (cochon d'inde grillé ; nous n'en avons pas mangé!) 

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Produits provenant de la  canne à sucre

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Des morceaux de poisson 



Des bananes rouges, il existe une vingtaine de variété de bananes en Équateur qui est d'ailleurs un très grand producteur (3e plus grand exportateur mondial). La patate est aussi très cultivée dans les terres andines, on recense une centaine de variété.


Le marché bestiaux.


Les gens repartent avec leurs achats en traînant les bêtes à pied, dans une boite de pick up ou emballés dans un grand sac.. Ouff, ils ne sont pas toujours très doux avec les animaux, pour nous, occidentaux, pas toujours évident à observer.




Très fascinant tout ça, très loin de nos épiceries de chez nous.


Ensuite, direction parc national du volcan Cotopaxi pour marcher autour de la lagune Limpiopungo à 3 800 mètres d'altitude en compagnie de chevaux sauvages.




Volcan Cotopaxi qui a malheureusement la tête dans les nuages (jamais 2 sans 3). 
Le Cotopaxi qui culmine à 5 897 mètres est le 2e plus haut de l'Équateur et il est le plus haut volcan actif au monde, la dernière activité date du 22 octobre 2022.


Voilà à quoi il ressemble par temps clair... (photo wikipédia)




Puis, 3e activité de la journée, l'ascension du Cotopaxi jusqu'au refuge à 4 864 mètres d'altitude. La montée n'a pas été facile, l'altitude était en cause, le pas était lourd mais non seulement ça, c'est surtout que nous étions sous la pluie (ou plutôt une neige mouillée). Nous avons eu très froid et le vent n'avait rien d'aidant ; il nous giclait le visage.


Hourra, nous avons réussi !!!


Le chocolat chaud était le bienvenu et très réconfortant après cette rude montée.


Un immense "bravo" à nos garçons. Ils n'ont pas trouvé ça facile! Nous sommes fiers d'eux!


La 2e journée, nous avions une randonnée de 12 km qui débutait au village de Quilotoa jusqu'à celui de Chugchilan. La marche a commencé en longeant une partie du cratère du volcan Quilotoa. 
MAGNIFIQUE !!!













Les enfants ont eu beaucoup de plaisir à descendre en faisant du ski de sable ;)







Nous avons croisé ce petit village perdu dans les montagnes. Les gars y ont joué au soccer... à 3 800 mètres (Jacob et Clément manquaient de souffle, nous ne sommes pas habitués de courir en altitude). C'est toujours aussi impressionnant de voir la facilité des enfants à se mêler et à s'amuser. Les gars ne voulaient plus partir ...


Ces communautés ont gardé leurs traditions andines et parlent Kichua. À l'école, leurs apprentissages se font de façon bilingue : espagnol et kichua.


La 3e journée, nous sommes allés dans un autre petit village, Zumbahua, où se tenait un autre marché typique.


Livraison de poulets !


Nous avons été pris dans la ville ensuite (à notre grand plaisir)... Pas moyen de sortir. Il s'y tenait une grande parade en l'honneur des festivités de "Inti Raymi" : La fête du soleil  et des cultures en Équateur. Des célébrations de grande envergure et très festives ont lieu durant la semaine précédent le 22 juin dans les communautés indiennes, principalement dans les Andes. Les agriculteurs célèbrent le changement de saison entre les deux solstices. 










Cette ville en fête, remplie de tous les habitants des villages environnants, nous a agréablement plu. Ce fut une belle incursion dans le folklore traditionnel andin. 



Dans les Andes, la vie s'écoule doucement au rythme des moissons. La vie y est douce et rude à la fois. Ces habitants travaillent forts et sont fiers de leurs cultures.

Nous avons bien aimé ce séjour andin!


Sur le chemin du retour vers Quito... nous ne nous sommes pas laissés tenter par cet annonce de repas "Asado cuy borrego" - rôti de cochon d'inde et de mouton-  hihi!


De retour à Quito, nous avons enfin eu une vue sur le cône parfait du Cotopaxi. Du haut du volcan endormi Rucu Pichincha à 4 050m. montés en télécabine, nous avons eu un panorama fabuleux sur la vallée de Quito et les volcans qui l'entourent. Le volcan Cotopaxi a un côté enneigé alors que l'autre non, c'est parce que d'un côté, la cendre s'y répand.




Une balançoire du haut du ciel. Sensation exquise!



               À bientôt!
Pour une fin de voyage inattendue...