La Colombie : de Carpugana à Medellin

 publication #13

La Colombie....  ce pays a souvent encore mauvaise presse auprès des gens qui ne le connaissent pas..., mais son visage a beaucoup changé dernièrement. Il suffit maintenant d'y mettre un pied pour en être conquis.  La musique, l'ambiance, les gens, la nourriture... la Colombie est vraiment un pays génial!

Nous avons passé 3 jours dans la ville de Capurgana. C'est un petit village de pêcheurs qui borde la mer des Caraïbes et qui est encore préservé du tourisme de masse. La cause ? C'est qu'il est accessible uniquement par bateau. Ce village est enfoui au creux de la forêt du Darien, une immense jungle qui sépare l'Amérique Centrale de l'Amérique du Sud. Voilà pourquoi aucune route n'y accède depuis le Panama, la forêt y est trop dense et vaste (c'est le seul endroit où la fameuse route Panaméricaine qui relit l'Alaska à la Patagonie s'arrête).  Pour repartir de Capurgana, il faut prendre un bateau pour rejoindre les autres villes et la route terrestre.

Notre hôtel était un peu à l'écart du village, pour s'y rendre il fallait 15 minutes de marche ou prendre un moto-taxi.

Voici une moto-taxi. 

L'observation de cette grosse iguane s'est faite de notre balcon de chambre :) 

Capurgana a été un endroit parfait pour refaire notre plein d'énergie et de lavage. Notre séjour de bateau dans les îles nous a quelque peu fatigués, puis les garçons y ont s'en doute attrapé une petite bactérie puisqu'ils ont eu droit à leurs premiers maux gastriques, ce fut faible et de courte durée par chance!

 Après avoir rechargé nos batteries dans ce village côtier, nous sommes partis rejoindre le centre de la Colombie.  Nous avions une grosse journée de transport devant nous... et quelle journée! Nous avons eu droit à une épopée des plus rocambolesques pour se rendre à la bonne destination parsemée heureusement de la grande gentillesse du peuple colombien. Tout d'abord, nous avons pris un bateau qui devait nous prendre 2 heures, mais comme nous avons généreusement remorqué un autre bateau en chemin, cela nous a pris plus de temps que prévu... nous avons donc manqué la connexion de l'autobus pour continuer notre chemin. Nous étions au terminal à 11h a.m. et on nous a alors dit que le prochain autobus était à 17h p.m. Noooooooon! Un gentil colombien voyant notre désespoir, a décidé de nous prendre en charge. Il nous a embarqué dans son mini-autobus et nous a dit que nous irions rattraper le bus (en fait, c'est ce que nous avons cru). Petite parenthèse, les colombiens ont une différente façon de parler espagnol. Leur accent est spécial, ils parlent vite en omettant des syllabes, puis utilisent des mots propres à eux. Catherine qui d'ordinaire se débrouille très bien en espagnol, était confuse et bien perdue... elle n'y comprenait pas grand chose. Donc, nous avons suivi ce garçon en ne comprenant pas trop bien où nous allions. Finalement, il nous a amené dans une autre gare d'autobus où un autre homme aimable nous a pris en charge. Autre parenthèse, c'était une journée fériée en Colombie et tout le monde s'était donné le mot pour voyager : tous les bus étaient plein! Ne comprenant toujours pas bien, nous avons suivi le 2e monsieur dans les rues jusqu'à la croisée d'une autoroute où un autobus nous attendait... ???!!! Nous n'avons vraiment pas trop compris, mais nous sommes embarqués dans l'autobus. 

Avec toute une place de choix !!! Un peu inconfortable et très serré, mais nous sommes arrivés à la bonne destination, dans la ville coloniale de Santa Fe de Antioquia. 

Yé, nous sommes arrivés à Santa Fe!

Arrivés là vers 20h (je vous spécifie que nous étions au quai à 7h a.m. ce matin-là), heureux mais affamés et épuisés, nous n'étions malheureusement pas au bout de nos peines!!! Le trajet de notre hôtel sur le cher "Google" n'était pas bon... nous ne sommes pas arrivés au bon endroit. Par chance, la ville était à la fête (comme toujours en Colombie) et l'ambiance tout en musique. Cela a aidé à garder le moral, il faut aussi dire que nous nous sommes encore fait prendre en charge. D'abord par un couple colombien et ensuite par un québécois rencontré à tout hasard (un québécois qui vit en Colombie depuis plusieurs années). Finalement, aidé de tous, nous avons trouvé notre hôtel.... où la dame ne trouvait pas notre réservation!!! Elle est allée nous préparer une chambre, nous avons dû attendre ce qui nous a semblé une éternité... Enfin dans notre chambre à 9h30 p.m. nous n'avions plus le courage de ressortir pour manger. La dame nous a proposé de commander des hamburgers... cela nous a semblé tellement une bonne idée! QUELLE ERREUR!

Ce fut le plus dégoûtant des hamburgers que nous n'avons jamais vu. Ils sont arrivés dans le sac à dos d'un livreur à moto, emballés tout juteux dans un sac en plastique dégoulinant. En prime, une patate frite molle dans une sauce jaunâtre visqueuse. Complètement dégueulasse! Nous n'avons presque rien avalé et sommes allés se coucher le ventre vide après cette folle journée !!! C'est aussi ça le voyage ;)

Voici la belle place centrale de Santa Fe de Antioquia. 

Ce fut un bref passage dans cette ville, car nous sommes repartis dès le lendemain.

 

Direction Medellin, 2e plus grosse ville de Colombie. Cette ville a mis derrière elle son passé du temps de Pablo Escobar et elle s'est renouvelée pour devenir une ville sécuritaire et branchée. Nous avons bien aimé cette ville.

Le quartier nommé El Poblado, où nous sommes restés, est rempli de petits cafés, bistrots, restaurants, ça nous a fait penser à la rue St-Denis à Montréal.

Medellin est une ville située en montagnes. Les versants des montagnes accueillent les populations les plus pauvres entassées dans des bidonvilles. Pour aider ces quartiers à se désenclaver, le gouvernement a investi dans des metrocables (télécabines qui permettent d'accéder aux communautés défavorisés). Elles se prennent en complément au métro et à l'autobus, c'est d'ailleurs avec notre même billet de métro que nous avons grimpé dans une cabine pour faire l'aller-retour ;) 

Nous sommes allés visiter la commune 13. Il s'agit d'un quartier qui était considéré, il y a quelques années, comme l'un des plus pauvres et les plus dangereux de Colombie. Toutefois, cette commune a su se transformer en lieu artistique et touristique. La construction de six escaliers roulants, en plus de fournir aux résidents un moyen de transport pour accéder à leur colline, est devenu un incontournable du tourisme. On y vient pour admirer leur art de rue funky et pour célébrer avec eux leur nouvelle vie dont ils sont si fiers.

Cette zone colorée où les habitants s'adonnent au  "street art" et au hip-hop est maintenant un endroit où il fait bon se promener.

À bientôt les amis!!!